Légende du Minaret Kalon : un héritage de splendeur et de spiritualité à Boukhara
De nombreuses légendes sont liées au plus haut minaret d’Asie centrale, le Minaret Kalon de Boukhara. Le Minaret Kalon s’appelle la Grande Tour, mais il a aussi un autre nom, celui de Tour de la Mort. Autrefois, la tour servait à jeter en bas les condamnés par le khan. De nombreuses légendes parlent des jeunes filles exécutées par le khan.
Une légende du Minaret Kalon raconte qu’il y avait un Chah dans les temps anciens. Il était cruel et imprévisible. Il était un mauvais souverain et passait tout son temps à s’amuser. Le Chah avait une femme qui essayait d’aider les gens et d’améliorer la situation de l’État. Mais par peur de son mari, elle le faisait en secret. Un jour, le secret fut découvert et le Chah, furieux, ordonna de jeter sa femme du haut de la tour de la mort. C’était une femme intelligente. La veille de son exécution, elle demanda à son mari d’exaucer son dernier souhait. Il donna son accord.
Le jour de l’exécution, la femme mit tous ses vêtements et ses jupes et monta en haut de la tour, la tête haute. Tout le peuple se rassembla autour du minaret pour faire leurs adieux à leur souverain bien-aimé. La femme sage se plaça calmement sur le bord du minaret et sauta en bas. Les gens se figèrent, mais à la même seconde, des cris tels que “Oh, le miracle” retentirent dans la foule. La femme n’est pas morte parce que ses boucles se sont gonflées comme un parachute et l’ont laissée retomber doucement au sol. Le Chah a rendu hommage au courage et à la bravoure de sa femme et a annulé l’exécution.