Achgabat - Colonie de Anau
La colonie de Anau est située à 12 km à l’est de Achgabat. Les découvertes archéologiques indiquent que le village d’Anau existait déjà à l’époque néolithique (IVe-IIIe millénaire avant J.-C.).
La culture de cette période est connue sous le nom de culture Anau. La diffusion de matériaux de construction frelatés – les briques crues – est associée à cette culture. Il existe de nombreux monuments de l’âge de la pierre et du bronze sur le territoire du sud du Turkménistan.
Ces monuments ont été préservés sous la forme de monticules de différentes tailles et hauteurs, appelés “depe” en turkmène. Ces monticules étaient constitués des restes de bâtiments en briques crues délabrés.
Anau Depe est un monument typique du sud du Turkménistan datant du néolithique et de l’âge du bronze. Non loin de Anau Depe, à l’est de Achgabat, se trouve le monument historique – la colonie de Anau, sur le site de laquelle se dresse une mosquée du XVe siècle.
La mosquée n’a guère attiré l’attention des membres de l’expédition de la Carnegie Institution dirigée par R. Pampelli, qui ont fouillé les collines dites du Sud et du Nord d’Anau en 1904.
Au cours des fouilles archéologiques menées à Fort Anau en 1947, les principales étapes de l’histoire de son développement sont apparues clairement. Les couches inférieures de 10 mètres d’épaisseur contiennent du matériel archéologique qui permet d’identifier le fort avec le camp parthe de Gatar mentionné dans le Diagoniste d’Isidore Haraksky.
À l’époque féodale, la colonie a prospéré aux siècles IX-X. Après l’invasion mongole, la vie ici s’est pratiquement arrêtée. Ce n’est qu’au XIVe siècle que la vie urbaine renaît, atteignant son apogée au XVe siècle – comme en témoignent les couches archéologiques de près de 2,5 mètres de haut, riches en matériel “timuride”.
La construction d’une mosquée et d’un réservoir d’eau de pluie, la Sardoba, est associée à cette période.